To my late mother…

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MES ECRITS, C’EST LE VECU

Ma plume et mes écrits, c’est ce que je possède,
C’est ce que je laisse si aujourd’hui je décède,
J’y laisse la vie telle qu’elle est en réalité,
J’y laisse toutes ses laideurs, j’y laisse toutes ses beautés,
La plus grande richesse que je pourrai emporter
Sera de voir tous les enfants en profiter,
Elle sera de voir tous les adultes s’en servir
Et offrir aux plus jeunes un meilleur avenir,
J’aurais bien pu faire des écrits à l’eau de rose,
Mais trop d’épines ont déjà envahi la rose,
Les gens n’attendent plus que la mort vienne les chercher,
Ils vont la tête la première vers elle se jeter,
Maintenant c’est la colombe qui est prise pour cible,
Même les flèches de Cupidon n’atteignent plus leurs cibles,
L’Amour et Paix ne sont que de lointains rêves,
Et la vie elle-même est devenue chose très brève,
Mes écrits sont le reflet de ce que je vois,
Le voyage pour la lune sera pour une autre fois,
Quand la survie sera redevenue la vie,
Et quand tous les enfants vivront le paradis…

A L’IMAGE DU SOLEIL

Des millénaires déjà,
Et l’homme ne comprend toujours pas
Qu’il doit vivre sa vie comme le soleil
Chaque fois qu’il se réveille,
Il doit se lever et éclairer le monde,
Répandre le bien à chaque seconde,
Etre la lumière qui offre la réalité,
Pour que vers le progrès les pas soient guidés,
Et quand vient le soir,
Quand commence à s’installer le noir,
Que le reflet de sa Raison,
Telle la lune pénètre dans les maisons,
Au lendemain quand il sortira de sa tanière,
Qu’il ne se lasse d’offrir sa lumière,
Car un jour le soleil se réveillera,
Et lui son âme le quittera,
Mais comme le soleil, il sera toujours présent,
Encore plus haut dans le firmament,
Et dans la chair et l’esprit de ses pairs…
Comme elle est aveugle la Terre.

AU PERE DES ENFANTS ORPHELINS ET DES ENFANTS PAUVRES

Les aurai-je ces mots pour te faire comprendre
La peine à laquelle ma vie se voit pendre,
Et s’accrocher comme à sa grande amie
Sans qui elle n’aurait même pas de survie,
Sans qui son sourire serait une grimace
Aussi horrible qu’une entaille dans ma face,
Je souffre et je me vois m’y habituer,
Cet état-là je commence à l’aimer,
Pas parce que j’y gagne un quelconque bonheur,
Quelque chose qui puisse apaiser mon cœur,
Une lueur comme celle des cierges qui guide les âmes
Quand le chaos des nuits engendre des drames,
Mais parce que plus rien ne semble être possible,
Mon apparence laisse les cœurs impassibles,
Je peux comprendre les autres qui ne me voient
Que tel un autre qui abuse de sa voix
Dans de vaines complaintes de l’aube au coucher,
Vaines complaintes qu’ils disent à voix engraissée,
N’en ont-ils pas le droit même le devoir,
Ne l’ont-ils pas cet absolu devoir
Quand la lourdeur de ton silence me brise,
Et un peu plus chaque jour ma foi s’enlise,
Mes pairs peuvent prétendre que je prie pour moi,
Leur pouvoir s’en tient à sonder ma voix,
Mais Toi qui peux aller au fond des cœurs
Et y découvrir la graine des pures fleurs,
Celle qui saura faire voir la divergence
Celle qui établira toute la différence,
Comment peux-Tu laisser ainsi Ton fils
En proie à la froideur des griffes du vice,
Tu peux me laisser ainsi si Tu le veux
Comme il Te plaira je serai ce gueux,
Mais regarde-les ceux pour qui je T’appelle,
Ma voix n’est que leurs incessants appels,
Ces enfants qui n’ont plus que Toi pour Père,
Ces enfants qui n’ont plus que Toi pour Mère,
Ma voix n’est rien d’autre que leur main tendue,
Ma voix n’est rien que leurs petits corps nus,
Ne les vois-Tu pas quand Tu sondes mon âme,
N’y vois-Tu pas la douleur de leur drame,
Ne les laisse pas s’habituer à cette peine,
Ils vont l’aimer aussi fort que la haine.

ESPOIR ENTERRE

Je connais une femme très belle,
Belle comme un rayon de soleil
Traversant les barreaux d’une prison
Et faisant lumière et chaleur les nuits de froide saison,
C’est la plus belle femme que je connaisse,
C’est une femme qui, jamais ne blesse,
Avec elle, tout est liberté,
On se sent des ailes, on peut bien voler,
Elle a la pureté d’une colombe,
Devant elle la tyrannie succombe,
Elle n’a pas de couleur, donc elle n’a pas de race,
Partout dans l’univers elle a sa place,
Partout sauf dans les royaumes d’Afrique
Où la situation est de plus en plus critique,
Ici ce sont les geôles et le cimetière,
Ce sont les chaînes et la misère
Qui ont accueilli cette ouverture d’esprit,
Ce souffle de véritable vie,
Plusieurs fois je l’ai vue enfermée,
Torturée, tuée, puis enterrée,
Plusieurs fois je l’ai vue renaître,
Et encore disparaître…
Pays en voie de développement,
Dit-ont des Nations de notre continent,
Ce qui en toute vérité
Est contraire à la réalité,
La liberté en Afrique est un mirage
Ou plutôt c’est un leurre ce visage…
Dame Démocratie est derrière les barreaux,
Enchaînée dans les oubliettes du cerveau…

LA FIN C’EST L’AUTRE SANS QUI L’UN N’AURAIT AUCUNE IMPORTANCE

Un être qui arrive, un autre dans la tombe.
Une tour qui jaillit, une autre qui s’écroule.
Un amant fidèle, et un autre qui trompe,
Une larme de bonheur, un malheur qui coule,
Une voix pour la paix, une autre pour la guerre,
Une maison aisée, une autre misérable,
Un cœur qui se gagne, un autre qui se perd,
Un amour pour Dieu, un autre pour le diable,
Une nuit pleine de rêves, une autre pleine d’horreurs,
Un sourire honnête, un autre hypocrite,
Un homme courageux, un autre qui a peur,
Un voisin sociable, un autre qui irrite,
Un pays très riche, un autre très pauvre,
Un enfant malade, un autre bien portant,
Un bel animal, et un autre tout autre,
Un beau mal viril, un autre impuissant,
Une femme séduisante, une autre détestable,
Un  » OUI  » pour un  » OUI « , un autre pour un  » NON « ,
Un château solide, un autre sur le sable,
Un mariage d’Amour, un autre de raison,
Une force en montée, une autre en déclin,
Un début d’Amour, un autre de remords,
Un pour le début, un autre pour la fin,
Un pas dans la vie, un autre dans la mort.

LA NATURE N’EST PAS UN CHOIX

 » Mon cœur bat fort pour un homme, malgré moi,
Je n’y peux rien, je suis né comme cela,
J’ai tout fait pour vivre l’esprit ailleurs,
Mais rien d’ailleurs n’a pu faire battre mon cœur…  »
Il me le disait les larmes dans les yeux,
Il avait l’air heureux et malheureux,
Heureux de connaître des moments d’Amour,
Heureux d’être radieux au lever du jour,
Heureux de pouvoir dire enfin je t’Aime,
Heureux de ce Bonheur que l’Amour sème,
Mais malheureux à cause de toute la rage
Qui se peint tout autour sur les visages,
 » Je porte cela en moi c’est ma nature, 
C’est cela qui m’offre cette Belle Aventure,
Le sexe faible ne convient pas à mon âme,
Je ne sens rien de charnel pour les femmes,
Je n’ai jamais noté la différence,
Entre mon Aventure et les autres romances,
Pour moi, tout se vivait de la même sorte,
Personne ne sait vers qui son cœur l’emporte,
La haine des gens m’a poussé à me battre,
Mon cœur s’est retrouvé brisé en quatre,
Aurais-je donc dû continuer à souffrir,
Pour vivre selon les autres et leurs désirs,
Non! Je me suis laissé guider par mon cœur,
Comme vous autres, j’ai aussi droit au Bonheur…  »
Maintenant il versait des larmes de joie,
Sans m’en rendre compte, je l’ai pris dans mes bras,
Son être n’était pas différent du mien,
J’étais humain et il était humain…

LA VIE… QUE DU PASSE

Hier, aujourd’hui, demain,
C’est cela chacun de nos matins,
Tout commence par le passé
Et tout reste toujours passé,
Le présent va plus vite que la lumière,
Ainsi la vie n’est qu’un ensemble d’hier,
Le présent on s’y croit toujours,
Le futur on n’y sera jamais un jour,
Notre présent depuis l’enfance
N’est qu’une question de circonstance,
Le seul présent c’est « Je vis. »
Donc le présent c’est la vie,
Le temps, l’homme l’a divisé
Sans jamais le maîtriser,
Le passé se retrouve en plein présent…
Quand on y pense on ne se retrouve plus vraiment,
Personne ne peut écrire sa vie,
Car au moment où on écrit,
Il est déjà passé
Une infinité de passé,
Le seul présent d’un être humain,
C’est la dernière seconde de son chemin,
Tout le reste appartient au passé,
Quels que soient le jour, le mois, l’année…

LE PLUS BEAU JOUR DE MA VIE

Aujourd’hui
C’est le plus beau jour de ma vie,
Car je suis toujours en vie,
Et si demain, je vois aujourd’hui,
Ce sera le plus beau jour de ma vie,
Ainsi de suite jusqu’à la fin de ma vie.

LE SOIR AU PURGATOIRE

Le soleil vient de faire place au soir,
Et tout se calme dans le purgatoire,
Quelques âmes lasses regagnent leurs logis
Et se reposent au fond de leurs lits
Après avoir prié le Seigneur
De leur apporter une vie meilleure,
D’autres au contraire, s’activent dans la nuit,
Loin de leurs logis et de leurs lits,
A la recherche d’un quelconque plaisir,
Ou à satisfaire un pâle désir,
La sève coule comme des liqueurs,
La chair se consomme avec ferveur,
Tout le monde ressemble à tout le monde,
Quand la nuit tombe, les masques aussi tombent,
La vie se montre telle qu’elle est vraiment,
Ici où personne n’est innocent…

LE SOURIRE DE MA MERE

Je ne te retrouverai plus ma mère
Ton sourire ne bercera plus ma chair
Ce sourire, il me manque tellement
Que je le recherche dans tous mes présents

Ce sourire aussi vaste que l’horizon
Aussi large et profond que la raison,
Pouvait faire des enceintes les plus stériles,
Ces grandes îles, les hameaux les plus fertiles

Ce sourire qui appelait toutes les âmes
Comme seul savait le faire le vieux tam-tam
Quand les baobabs étaient encore hauts
Quand les fagots n’étaient pas des fardeaux

Ce sourire qui a dissipé les brumes
Et qui a uni marteaux et enclumes
Sans discours et sans mouvement aucun,
Juste avec l’essence de son doux parfum

Ce sourire je ne le reverrai plus
Si je descends le chercher dans les rues,
Car les rues sont devenues froides et noires
Depuis que tu as achevé ton soir

Ce sourire je le sais encore plus tendre
Encore plus cher qu’on ne pourrait le vendre,
Encore plus grand qu’on ne pourrait le prendre,
Encore plus vivant qu’on saurait l’attendre

Ce sourire c’est le meilleur souvenir
Que je puisse laisser avant de partir,
Mais d’abord il faut que je le retrouve
Afin que l’âme de l’innocence le couve

Ce sourire ira alors par-delà
Les monts, les eaux, les âges et les trépas,
Les plaines garnies de fleurs reprendront vie,
Le lion rugira comme jamais ici.

LES REVES APPARTIENNENT A LA NUIT

Tu peux réaliser tes rêves même les plus fous,
Si tu te donnes les moyens d’aller jusqu’au bout,
Si tu te lèves et vas au-devant de la vie,
Au lieu de passer ton temps à rester assis,
Ou à dormir en attendant que tout arrive,
Qu’un Oncle d’Amérique t’envoie une missive,
Tu ne verras pas le temps passer devant toi,
Mais un jour beau ou pas, tu te réveilleras,
Loin très loin de l’autre côté de la quarantaine,
Tu te réveilleras avec une forte migraine,
Ton seul désir sera de rattraper le temps,
Tu auras beau courir, même plus vite que le vent,
Jamais tu ne pourras le rattraper…jamais,
A l’aube tu nais, au crépuscule tu disparais,
Ta vie ne commence que là où tu prends conscience
Qu’une fois né, un homme n’a qu’une seule et unique chance,
Tu as de solides bras, sers-t-en pour travailler,
Fils lève-toi une fois que le soleil s’est levé,
Quand passe la nuit, le temps des douces images s’achève,
Va, affronte le soleil et réalise tes rêves,
Et tu pourras même réaliser les plus fous,
Car tu auras les moyens d’aller jusqu’au bout…

MISSIVE RECUE D’UN ENFANT DE DIX ANS
(La guerre n’engendre pas la Paix)
Hier, le soleil s’est couché sur une terre tranquille,
Cette terre, où il faisait bon vivre, était ma ville,
Une ville vivant alors selon les traditions
Laissées par les patriarches de notre chère Nation,
C’était le seul endroit où je pouvais rester,
C’était la seule terre que je voulais cultiver,
Je n’avais besoin de personne pour réussir,
Ma famille, seule, s’occupant de mon avenir,
Les étrangers ignoraient le but de ma vie,
C’est pourquoi après cette dernière, terrible nuit,
Le soleil s’est levé sur des ruines et des tombes,
Cette nuit, il a plu des tonnes de bombes,
Mon avenir s’en va en cendres et en fumée
Pour leur paix qui arrive en acier meurtrier,
Ai-je dit un jour que j’avais besoin e leur paix,
Où est la paix quand ma tradition disparaît,
Que me reste-t-il maintenant, Sinon la rage,
Toute ma famille a disparu dans ce carnage,
La seule paix que je réclame, est celle de leur âme,
Et la mienne, je vais la gagner à coups de lame,
Peu importe le moyen, je vais y arriver,
C’est désormais le but que je me suis fixé…

MON AMOUR POUR TE CROIRE

Tu me dis que mon nom
Sur ton cœur est gravé en lettres de diamant,
Tu me dis que sur ce roc bleu et rond,
De moi et moi seule tu es l’Adam,
Tu me dis que la nuit quand tu dors
Ce n’est dans les bras de Morphée
Mais dans les miens que tu abandonnes ton corps,
Pour te reposer des efforts de la journée,
Tu me dis que là-bas,
Chaque femme porte mon visage,
Tu me dis que le fleuve qui coule en toi
Se déverse dans la mer dont je suis le rivage…
Tu me dis beaucoup de belles choses
Qui vont des roses aux papillons,
Il y a toujours dans ta prose
De magnifiques oiseaux et de douces chansons,
Des merveilles pour rendre tout cœur heureux,
Mais je ne puis rien voir
De toutes ces mille et une nuits de mes yeux,
Alors je n’ai que mon Amour pour te croire….

MON CŒUR NE BAT PAS DANS UNE CAISSE D’OR

Il fait si froid ce matin, comme chaque matin,
On dirait un hiver sans fin,
Toute la nuit, j’ai cherché le soleil
Dans mes draps et dans mes rêves jusqu’au réveil,
J’ai traversé le Sahara plein de neige,
Ma vie, toute ma vie, était couverte de neige,
Mais je ne te trouvais nulle part,
Je ne te trouve plus depuis l’autre soir,
Ce soir où je t’ai vue quitter mon île,
Et partir, les larmes aux yeux, pour une autre île,
Tu pleurais, mais tu ne pleurais pas pour moi,
Tu pleurais, car ton cœur était plein de joie,
J’ai vu sur tes lèvres, mon Amour,
Ce sourire que tu arborais au premier jour,
J’ai eu le cœur brisé de te voir ainsi,
Ainsi ton cœur, un autre l’avait conquis,
Ce cœur, que j’ai cru mien à jamais,
Ce cœur, pour lequel j’ai tout fait,
Ce cœur, auquel j’ai tout donné,
Tout donné juste pour un peu de chaleur,
Ce cœur, qui ne me laisse que des pleurs,
Mon île est grande et splendide,
Elle est magnifique, mais désormais vide,
Là-bas où tu vas, la richesse n’est pas,
Il n’y a qu’une canne à pêche et deux bras,
Rien, de tout ce que je t’offre,
Rien de tout l’or de mes coffres,
Moi, je peux tout faire pour toi,
Mais tu m’as dit : -C’est là-bas que mon cœur bat-

NOTRE SECRET

Il est deux heures du matin,
Et je ne dors pas encore,
Je pense à toi très fort,
J’y arrive malgré mon chagrin,
Ton parfum plane tout autour,
Est-ce le parfum de l’amour…
Je ne saurais le dire,
Je pourrais me mentir,
Alors j’attends de te voir,
Dans deux jours au soir,
Et dans tes yeux je lirai,
Si j’ai le droit de t’aimer,
Si j’ai le pouvoir de t’aimer, toi…
Dans mes yeux,  toi aussi tu liras,
Tu liras que  je t’aime comme un fou,
Tu liras que je ne suis pas jaloux,
Mes yeux parlent le langage du cœur,
Les mots ne renforcent que cette douceur,
Qui circule en moi pour toi,
Et en toi,  pour moi…
Nous le savons tous les deux,
Même sans charnel, nous sommes heureux,
Avec le charnel,  nous ne ferons aucun mal,
A aucune femelle,  à aucun mâle,
Entre nous, chaque chose est à sa place,
Comme des objets que l’on classe
Nous ne nous aimerons donc pas en secret,
Mais notre amour parfait sera notre secret…

PETIT ENFANT

Petit enfant insouciant,
Un jour tu deviendras grand,
Ce moment-là tu sauras,
Ce qu’ici tu ne sais pas,
La vie t’ouvrira ses pages,
Et tu verras des images,
De très dures réalités,
Que t’ont cachées les aînés,
Tu maudiras même le jour,
Où tu as pu voir le jour,
Tu en voudras à tes proches,
D’avoir du vide dans les poches,
Tu voudras changer de race,
Tu voudras refaire ta vie,
Tu voudras être le voisin,
Aisé, joyeux chaque matin,
Tu ne voudras plus être Homme,
Ou tu voudras devenir un Homme,
Tu voudras même disparaître,
Et ne plus jamais renaître,
Ah ! Tu voudras tout changer,
Changer toute l’humanité,
Tu te voudras éternel,
Parfois même surnaturel,
Petit enfant insouciant,
Prends garde quand tu seras grand…

SI CHACUN POUVAIT S’AIMER

Si tout le monde pouvait aimer son cœur,
Et le porter aussi haut qu’un flambeau,
Brillant de mille feux comme un fort joyau,
Dont l’éclat redonne des couleurs aux fleurs,
La terre sera remplie de papillons,
Voltigeant au- dessus d’un beau jardin,
Auréolé d’un arc-en-ciel serein…
Les tam-tams chanteraient à l’unisson,
Les lèvres se dresseraient toujours aux coins,
Comme des enfants levant les bras au ciel,
A l’annonce des vacances de grand soleil,
Dont le fleuve leur donne de mémorables bains,
Quel paradis nous pourrions alors vivre,
Dans ce monde où le mal, chaque jour, s’accroît!
Quel bonheur nous respirerions ma foi,
Au- delà du temps, à travers les livres!
Si seulement chacun pouvait s’Aimer,
Nul n’aurait plus besoin d’offrir son Cœur,
Pour voir les fleurs s’épanouir de bonheur,
Car l’Amour, il l’aurait déjà semé;
Quiconque connaît son être et le comprend,
Comprend tout de l’essence même de la vie,
Il comprend que la vie n’a pas de prix,
Il prend connaissance du prix de son Temps…
Si tout le monde pouvait Aimer son Cœur,
Et le porter aussi haut qu’un flambeau,
La terre serait libérée des fléaux…
Si tout le monde pouvait aimer son Cœur…

SUIS-JE ASSEZ BIEN POUR TOI

Je n’ai pas de visage,
Je n’ai pas d’âge,
Je suis d’ici ou d’ailleurs,
Je n’ai pas de couleur,
Suis-je assez bien pour toi,
Peux-tu m’aimer moi,
J’ai un cœur en or,
Il est tout mon trésor,
Je n’ai rien d’autre,
C’est tout ce que j’offre,
Mes mains sont sans bijoux,
Ainsi sur tes douces joues,
Tu ressentiras le grand Amour,
Encore plus pur chaque jour,
Ma tenue est celle d’Adam,
Vois tel que je suis vraiment,
Habille-moi comme tu veux,
Je serai ton bourgeois ou ton gueux,
Je sais dire  » je t’aime  »
Je sais écrire  »  je t’aime »
Je sais promettre  » je t’aime  »
Je sais réaliser  » je t’aime  »
J’ai un sourire et un fou rire,
Je suis aussi joyeux que notre Avenir,
J’ai aussi de chaudes larmes,
Ne suis-je pas un charme,
Suis-je assez bien pour toi,
Peux-tu m’aimer moi…

TU COMPRENDRAS

Quand tu liras ceci, tu comprendras,
Que tu aurais dû rester avec moi,
Tu comprendras que dans la vie à deux,
A deux uniquement, on est heureux,
Tu comprendras que l’Amour,
Ne doit pas vivre souvent, mais toujours,
Tu comprendras qu’un cœur est sacré,
Et ne doit pas être exploité,
Tu comprendras que la tendresse,
En abondance, jamais ne blesse,
Tu comprendras que la mauvaise humeur,
Ne doit nullement affecter le bonheur,
Tu comprendras que le mensonge,
En Amour, blesse et ronge,
Tu comprendras que le cours d’une rivière,
Ne coule jamais dans le sens contraire,
Tu comprendras, mon cœur,
Que l’argent ne fait même pas survivre un cœur,
Tu comprendras que les mots les plus beaux,
Tuent quand ils sont faux,
Tu comprendras combien on saigne,
Quand dans la peine, on baigne,
Tu comprendras le poids de  » Je t’Aime « ,
Comme tout ce que tu comprendras dans ce poème,
Tu comprendras ce que tu comprendras,
Quand tu ne seras plus avec moi…

TU IRAS A L’ECOLE

Tu iras à l’école mon enfant,
Quand en viendra le temps,
Tu connaîtras les chiffres et les lettres,
De ton esprit, des écrits vont naître,
Tu comprendras le vent et la pluie,
Tu sauras pourquoi le jour, pourquoi la nuit,
Tu auras l’intelligence de ton père,
Tu auras le courage de ta mère,
Ce n’est pas toujours que tu auras le sourire,
Des fois tu voudras voir l’école mourir,
Les enseignants, être écrasés sous les trains,
Et les matins, pas de livres dans  les mains,
Mais ne baisse jamais les bras mon enfant,
Ne te laisse pas abattre un seul instant,
Ton avenir ne dépend que de toi,
Rappelle-t-en chaque fois :
L’école c’est comme l’eau c’est comme l’air,
C’est la vie parfois impure et pleine de misères…
Quand tu connaîtras enfin le succès,
Tu comprendras ce que la vie est,
Tu deviendras une grande personne,
Tu auras le monde sous ton trône,
Tu auras beau tout étudier,
Mais sans l’humilité,
Tu n’auras jamais l’estime des êtres vivants,
Tu iras à l’école mon enfant…

UN GRAND CULTIVATEUR

Moi je suis un grand cultivateur,
Je travaille ma terre avec ardeur,
Dos courbé et outils à la main,
Je me lève quand se lève le matin.
La terre me voit depuis  mon enfance,
Je la connais je connais sa danse,
Je suis son humeur et ses caprices.
La terre est ma mère et je suis son fils,
Je ne suis le fils de personne d’autre,
Si je laisse ma terre elle devient pauvre,
La brousse avalera tout mon champ,
Et la terre pleurera très longtemps…
Cette terre qui a nourri mes ancêtres,
Elle a vu venir au jour mon être,
Elle m’a nourri et elle m’a bercé,
Je l’aime comme elle m’a toujours Aimé.
C’est le seul et unique héritage,
Transmis depuis des âges et des âges,
Par mes ancêtres à leurs descendants,
Que je vais léguer à mes enfants,
Je leur apprendrai à travailler,
Même par des temps très ensoleillés,
Avant de l’enseigner à leur tour,
A tous les enfants à l’aube de leur jour,
Moi je suis un grand cultivateur,
Je travaille ma terre avec  ardeur,
Remplie, ma journée vient s’achever,
Quand l’ami soleil va se coucher…

VIENS FAIRE UN PETIT TOUR

Viens faire un petit tour près de chez moi
Loin de tes vents de violence et d’effroi
Qui remontent d’un courant pâle et rageur
Corrompu par le temps et ses aigreurs
Loin des dédales obscurs des enfers autres
Et des rivières pourpres où les larmes se vautrent

Viens faire un petit tour près de chez toi
Au creux de la source qui chante ton émoi
Quand le soleil aussi royal qu’un aigle
Dépose telle une pluie de grains de seigle
Le vert de l’horizon qui te sourit
Et te révèle aux yeux de ta survie

Viens faire un petit tour près de chez nous
Le long de la plaine des rires bleus et fous
Parmi les ailes des papillons dorés
Et les bourgeons aux douces fleurs argentées
Rayonnant d’éternels bonheurs paisibles
Où il n’y a plus ni javelot ni cible

RENAISSANCE

Je suis au cœur d’un jardin de bourgeons
Plein d’espoir comme ces fleurs dans leur cocon
Qui annoncent l’arrivée d’une aube nouvelle
Le temps où la vie sera essentielle
Quand blanche sera la couleur de la vie
Telle une feuille de poésie sans écrits
Dont rien ne saurait venir troubler l’âme
Dont rien ne viendrait amoindrir la flamme
Il n’y a plus rien qui noircisse l’horizon
Plus rien qui ferme les voies de la raison
Parce que l’horizon n’est plus cet ailleurs
Qui nous arrachait des cris et des pleurs
Des douleurs innommables des vaines batailles
Celles qui s’éternisaient dans  nos entrailles…
L’horizon c’est désormais en cette terre
Qui chante tout autour de moi de doux airs
Des mélodies comme jadis la Nature
En faisait la promesse pour un futur
Et ce futur, j’y suis comme dans ce rêve
Dont je ne voudrais point subir la trêve
Mais j’entends déjà l’appel des bourgeons
Tout juste devant la porte de ma maison.

IMPERTURBABLE

Le temps passe aussi silencieux qu’un fleuve
Aussi froid que les boules de neige qui pleuvent
Et qui viennent parer d’une belle coiffure blanche
Une montagne qui ne rêve que d’avalanche
La neige descende et la découvre alors
Pour que revienne la jeunesse de son corps
Et la puissance de ces muscles saillants
Qu’admirent les visiteurs jours après temps
Un peu plus demandant temps après jours
Et elle pleurant au temps qui se fait sourd
Et bientôt la montagne ne voudra plus
De cet effeuillage qui comblait les rues
Car le temps défile et marque son passage
Comme la rivière qui repousse le rivage
Aussi lentement que la tendre caresse
D’une drogue qui endort l’âme de son ivresse
Avec le temps les versants se fissurent
Se creusent et n’incitent plus à l’aventure
Le temps continue dans toute sa jeunesse
Sa course qui ne connaîtra pas de cesse.

AU REVEIL LE REVEIL !!!!!!

Frère si tu veux changer ta condition
Et voir le soleil du libre se lever
Te servir de son air une bonne ration
Il faut que de toi ta nuit prenne congé
Dans tes complaintes tu n’as que trop dormi
Tandis qu’ailleurs les griffes du tigre sont prêtes
Lacérant les immenses voiles de la nuit
Pour aller rugir dans des aubes parfaites
A chacun de leur passage il se dresse
Des réalités qui te plongent encore
Dans une innommable et fatale faiblesse
Dont ne tient qu’à se régaler ton corps
Puis un jour tu arrives pâle et piteux
Au pied du banquet de ceux qui se privent
Des festins offerts derrière de clos yeux
Et tu réalises qu’à toi rien n’arrive
Sauf ce parchemin miteux que tu as
Et qui est rempli de tes frustrations
Autant que ton lit ne l’est de ton poids
Et ton âme ne l’est de ta triste passion
Frère si tu veux savourer ton présent
Lève-toi et va marcher avec les autres
Va suer toute ton eau, va suer tout ton  sang
Va et de misérable devient un pauvre.

SANS TON SOURIRE

Le soleil si radieux soit-il est faible
Quand tes lèvres  ne déploient pas leurs ailes d’aigle
Les jours se suivent avec la même fadeur
Et les roses s’ouvrent avec la même pâleur
Mon cœur brûle mais de ces envies étranges
Qui emportent les personnes que rien n’arrange
Tout est mais pourtant rien n’existe pour moi
Les délices sont d’une amertume de croix
Un salut blanc et riche me paraît vide
La rencontre de la joie me laisse livide
Je ne rêve plus, je me contente d’errer
Aussi lourdement qu’une âme fatiguée
Devant laquelle l’entrée du Paradis
S’est dérobée un jour en plein midi
En même temps que celle des ces feux éternels
Ne laissant partout qu’un vide éternel
Me voilà tel que je suis en vérité
Quand de ton doux sourire tu m’as privé
La vie devient un désert de ruines sombres
Déploie tes ailes et dissipe la pénombre.

MADIBA

Nous ne te pleurerons jamais assez
Et jamais assez nous t’aurons salué
La vie nous a offert cet horizon
Simple vision d’une vie loin des prisons
Oui loin des martyrs et espoirs tus
Nature elle-même ne l’aurait jamais cru

Maintenant nous avons cet Héritage
Arc-en-ciel  cette plaine sans âge ni visage
Ni couleur ni douleur ni triste humeur
Délice né de ton sourire grand de cœur
Et voici se couche pour toi le soleil
L’adieu est lourd mais doux est le réveil
Aujourd’hui ton âme demeure notre merveille.

                                              Repose en Paix Madiba.

  No Oh never shall we see you again
     Exhuming our Pride despite heavy rain
              Living like sunshine through storms and thunders
      Standing tall and strong ancient soldiers
Overturning the course of destiny
      Never giving up for yours should be free

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Madiba, you were the greatest of all
All those who stood up and answered the call
        Now we shelter your blue smile with our tears
       Deep inside hearts and no more feeling fears
      Everlasting water, drought, wind and snow
  Let us follow the path to that Rainbow
    Adieu father please accept one last bow.

By Author RAY NDEBI

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